DÉVELOPPER NOTRE HABILETÉ À COMMUNIQUER
Trop souvent nous prenons pour acquis que la communication est une action relativement facile puisque c’est quelque chose que nous faisons à tous les jours. Malheureusement, ce n’est pas toujours aussi évident. Il vous est sûrement déjà arrivé de dire «ce n’est pas ce que j’ai dit» ou «il n’a pas bien compris, il a mal interprété mes paroles». Nous réalisons que malgré le fait que nous parlions la même langue, nous éprouvons parfois des malentendus (mal entendu).
Selon le Petit Robert, la communication désigne «l’échange ou le passage de messages entre un sujet émetteur et un sujet récepteur au moyen de paroles, de signes ou signaux». À partir de cette définition, nous pouvons relever l’importance que le message soit exprimé clairement par l’émetteur afin que le récepteur soit capable de le décoder correctement. Si on veut établir une communication efficace avec notre interlocuteur, nous devons nous assurer de respecter certaines règles.
1) Avant de communiquer, il est important de préciser le message
Qu’est-ce que je veux dire exactement ? Cela permet d’organiser mes pensées, de préciser les choses essentielles et ainsi éviter d’aller dans tous les sens. Il faut aussi adapter notre langage à notre interlocuteur.
2) Ne pas oublier d’écouter l’autre
Structurer ce qu’on veut dire est la première étape d’une bonne communication, mais encore faut-il savoir écouter l’autre. Sans écoute, le dialogue devient vite un monologue de chaque côté. Écouter, c’est d’abord respecter l’autre, le laisser parler à son rythme, éviter de le couper. Accueillir son idée sans jugement, offrir à l’autre une qualité de présence et d’écoute. Pour écouter l’autre, il faut avoir l’intention de comprendre l’autre et non de l’interpréter ou de l’amener à notre vision.
3) Accepter nos différences
La communication implique un échange à deux (minimum), qui demande de savoir faire des compromis et de ne pas oublier que l’objectif premier est de se mettre d’accord sur la meilleure solution possible. Il faut accepter que des points de vue différents peuvent exister sur un thème. Gardons l’esprit ouvert.
Éléments essentiels d’une communication efficace
Une communication efficace doit être basée sur l’authenticité et l’empathie, c’est-à-dire :
- Qualité de présence et d’écoute ;
- Respect ;
- Non-jugement ;
- Responsabilisation de soi ;
- Acceptation de l’autre.
Préférer des messages clairs, concis et surtout, parler en « je ».
Voici un exemple de message clair et respectueux : «Quand je vois que tu portes les mêmes vêtements depuis 4 jours (observation), je suis inquiet (sentiment), je voudrais que tu changes tes vêtements afin de les laver et que tu sentes bon (besoin et demande)»
Outre le message, la façon de le transmettre est tout aussi importante : le ton de la voix, les gestes, l’attitude. Le psychologue américain Albert Mehrabian a par ailleurs établi que l’impact d’un message résultait à 55% de la gestuelle utilisé, 38% de l’intonation de la voix et seulement 7% du discours (des mots utilisés). Surprenant n’est-ce-pas?
Communiquer avec un proche atteint de maladie mentale
Pour le proche atteint de maladie mentale, la communication est souvent difficile, soit à cause :
- d’un manque de concentration ;
- d’une intensité émotionnelle importante ;
- d’autres symptômes associés au trouble
.L’expression émotive de la personne atteinte peut se caractériser par :
- des commentaires négatifs ;
- de l’hostilité ;
- une sur-implication émotive.
Afin de s’assurer que la communication demeure positive et efficace, l’intensité de l’expression émotive doit être maintenue à un niveau raisonnable. Il est donc souhaitable d’être le plus possible en contact visuel et d’avoir des messages courts et précis. Le contact visuel permet au proche atteint et à vous-même d’optimiser les chances d’être mutuellement en communication.
Plus vous serez habile dans les principes de base de la communication, plus vous aurez des interventions claires, concises et brèves.
Cheminer vers une communication saine est l’apprentissage de toute une vie, ça s’apprend et ça se cultive.
À méditer :
« Entre ce que je pense, ce que je veux dire, ce que je crois dire, ce que je dis, ce que vous voulez entendre, ce que vous entendez, ce que vous croyez en comprendre, ce que vous voulez comprendre, et ce que vous comprenez, il y a neuf possibilités de ne pas se comprendre. Mais, essayons quand même… » source : www.bonheurpourtous.com
Avec joie et bienveillance, Joanne