Le Larousse défini la bienveillance comme étant ‘’une disposition d’esprit inclinant à la compréhension, à l’indulgence vis-à-vis les autres’’.
Pour moi, être bienveillant c’est laisser l’autre être tel qu’il est, l’accepter et ne pas chercher à le changer. Vouloir en premier lieu comprendre l’autre, entretenir une relation saine et choisir d’apporter quelque chose de bénéfique à l’autre.

La bienveillance commence par soi-même

Pratiquer la bienveillance n’a de sens que si elle est équilibrée. Vous ne pouvez pas apporter du respect, de l’écoute, de l’indulgence aux autres si vous ne pouvez pas le faire avec vous-même. Être bienveillant avec soi, c’est s’accepter tel que l’on est, c’est aussi respecter ses limites et être capable de dire non sans se sentir coupable, c’est identifier les valeurs importantes pour nous et vivre en accord avec elles. Être bienveillant avec soi c’est aussi être fier de soi, d’accepter que nous ne sommes pas parfaits mais en cours d’apprentissage. Si on a une bonne estime de soi-même et qu’on sait ce dont nous avons besoin pour être heureux, on ne peut qu’être bienveillant envers les autres. Les personnes bienveillantes connaissent leurs fragilités et respectent leurs besoins, ils sont donc en mesure de faire de même avec les gens qui les entourent.

Vivre la bienveillance dans le quotidien

Dans les lignes qui suivent, vous trouverez une citation qui à mon avis décrit bien comment la bienveillance peut se vivre à travers le quotidien. Ce texte nous parle de la relation parent-enfant mais nous pouvons transposer cette qualité de communication à tous les types de relations que nous entretenons.
« La bienveillance, pour moi, c’est choisir d’aimer inconditionnellement mes enfants en leur offrant le droit d’être qui ils sont, en les accueillant sans jugement. J’utilise l’empathie pour me mettre à la place de mon enfant et accéder à la compassion. La compassion c’est mon cœur qui parle, c’est mon cœur qui connecte avec mon enfant, il se sent vu, il se sent compris et il se sent aimé. Connecter avec mon cœur à travers la compassion m’offre la possibilité de voir mon enfant à travers l’amour que j’ai pour lui plutôt qu’à travers mon conditionnement, mes peurs et mes fausses croyances. Quand il a un comportement qui me dérange, connecter avec mon cœur fait en sorte que je choisi la relation plutôt que de lui imposer ou lui demander de changer son comportement pour me faire plaisir.
La compassion m’amène à accompagner respectueusement mon enfant sur son chemin et non celui que j’aimerais qu’il emprunte. Je prends la responsabilité des peurs qui font surface en moi lorsque je ressens le besoin de contrôle, ces ombres qui nous cachent nos propres blessures émotionnelles.
La collaboration, la discussion et l’écoute avec la compassion sont ce qui est présent dans une relation bienveillante. » Source : julieauparadis.com/blogue/bienveillance-enfant

Comme nous pouvons le constater, pratiquer la bienveillance ce n’est pas choisir le chemin de la facilité. C’est entrer en relation avec soi et les autres à travers la connexion du cœur. C’est écouter son cœur plutôt que ses peurs et ses blessures. La bienveillance est une qualité qui s’exprime par des paroles et des actions. On se sent attiré par quelqu’un de bienveillant et en retour on a envie de se montrer bienveillant envers lui. Développer sa bienveillance, c’est arrêter le cercle vicieux de la violence émotionnelle.

Cultiver sa bienveillance

Développer la bienveillance n’est pas un loisir occasionnel, c’est une valeur que nous devons apprivoiser, elle nous définit en tant que personne. Cette valeur est ancrée en nous et la nourrir nous fait du bien. Voici quelques pistes pour entretenir notre bienveillance :
Être à l’écoute de ce qui se passe en nous et prendre du recul. Observer ses propres jugements et laisser progressivement la place à des raisonnements bienveillants.
Se donner quelques minutes quotidiennement d’auto empathie. Avant de se tourner vers les autres, il est important de commencer à faire preuve de compassion et de bienveillance envers soi-même. Il est nécessaire de se relier à soi tous les jours afin d’écouter votre corps, vos besoins et vos émotions.
Répondre à nos besoins. On ne peut pas toujours dire oui à tout par peur de décevoir les autres. Ce n’est pas de l’égoïsme, c’est d’être à l’écoute de ses propres limites. Chacun est responsable de son propre bien-être, oui nous devons être bienveillant vis-à-vis l’autre mais en premier lieu, la bienveillance commence par soi.
Exprimer ses besoins, tout en étant à l’écoute des autres, sans aucun jugement et critique. On peut respecter ses limites, tout en respectant l’autre devant soi.
Soyez ouverts aux autres. Rester présent, s’informer auprès de ses proches pour savoir ce qu’ils vivent (s’intéresser sincèrement à eux). Ne pas hésiter à féliciter et encourager ses proches pour leur réussite.
Être bienveillant passe aussi par une écoute attentive, se mettre à la place de l’autre, sans jugement.
Transmettre la bienveillance autour de soi. C’est contagieux, lorsque nous faisons l’effort d’être bienveillant envers les autres, nos relations et échanges sont facilités. Une fois la spirale enclenchée, le comportement de l’autre change, nous entrons dans des relations gagnants-gagnants.

En résumé :
La bienveillance commence par soi-même et va vers l’autre;
C’est le langage du cœur, il faut faire preuve d’indulgence et d’empathie;
C’est ouvrir son esprit et se mettre à la place de l’autre;
C’est un acte de grande générosité et d’amour de l’autre.

Avec joie et bienveillance, Joanne