«C’est par l’épreuve du feu qu’on reconnaît l’or pur.
C’est par les épreuves qu’on reconnaît l’homme de cœur.»
Sénèque

Nous avons tous à un moment ou l’autre de notre vie expérimenté le sens profond du mot épreuve. Plus rien ne semble exister en nous, sauf cette conscience de la douleur. L’épreuve nous amène à réaliser que l’on ne peut pas échapper à l’imprévisible et à la perte. Dans toute épreuve, il y a réellement un sentiment de perte, on prend conscience de notre vulnérabilité et du peu de contrôle que l’on a sur notre destinée.

Les épreuves sont difficiles à vivre, mais elles peuvent nous aider à grandir. L’épreuve modifie le regard que l’on porte sur soi, sur sa vie et sur les autres. Elle nous pousse à réfléchir sur notre fonctionnement, à revoir nos croyances, nos aspirations et nos blessures du passé. À travers ce moment de vulnérabilité, la vie nous offre un temps d’arrêt pour ressentir et comprendre ce qui s’est passé. Quand tout va bien, il est facile de vivre avec une certaine inconscience. Heureusement, la vie nous bouscule de temps à autre et nous force à réfléchir et à revoir nos priorités.

«On maudit une épreuve, mais on ne sait pas, quand elle arrive, qu’elle va nous faire grandir et nous amener ailleurs. On ne veut pas le savoir. La douleur est trop forte pour qu’on lui reconnaisse une vertu. C’est quand la douleur est passée, qu’on se retourne et qu’on considère, ébahi, le long chemin qu’elle nous a fait parcourir » Katherine Pancol
Effectivement, chaque épreuve a le potentiel d’être un moment de grandes transformations et pourquoi pas, de grandes opportunités, c’est l’occasion de se redéfinir et de poser un autre regard sur soi. Mais comme le dit si bien Annie Marquier dans son livre, «Le pouvoir de choisir», on ne grandit pas automatiquement avec la souffrance, cela dépend de ce que l’on choisit de faire avec cette souffrance.

En combattant, nous bloquons l’énergie vitale, nous donnons alors à ce qui nous dérange et ce qui nous blesse une importance. Au lieu de trouver la paix, nous nourrissons la colère, la frustration, la tristesse et la rancœur. Tandis que l’acceptation de la situation, (je sais que ce n’est pas toujours évident lorsque nous sommes dans l’oeil de la tempête), c’est cesser de se battre, c’est choisir la paix, c’est transformer l’énergie contenu dans la souffrance en une force intérieure qui nous rend meilleur, qui nourrit la confiance en soi et en la vie.

Oui à l’acceptation de la situation, mais j’ai aussi besoin d’accepter mon rythme, ce dernier ne se commande pas, ne se force pas, il fait simplement partie du chemin que je vais devoir emprunter pour avancer vers le bonheur et la paix. Le premier pas pour cheminer vers l’acceptation c’est l’accueil de la résistance et de ses émotions vécues face à la situation à laquelle je résiste.

Voici quelques indices qui démontrent que nous sommes sur le chemin de l’acceptation.
La résilience: C’est accepter ce que l’on ne peut changer et changer ce que l’on peut.
Le lâcher prise: C’est déposer les armes et vivre ce qui se présente dans ici et maintenant sans ressasser, anticiper ou stresser, juste s’ancrer dans l’instant présent.
La bonté: C’est démontrer de la bienveillance, dans un premier temps envers soi. Vous n’êtes pas seul pour traverser cette épreuve, accepter l’aide de votre entourage.
Prise de conscience: Notre vulnérabilité nous permet de voir les choses différemment et apprécier les choses avec un nouveau regard. À travers l’épreuve, on abandonne le superficiel pour se recentrer sur une identité plus profonde.
Gratitude: Remercier la vie pour tous les cadeaux qu’elle nous offre si généreusement et que l’on ne sait pas, souvent, apprécier à sa juste valeur. Reprendre contact avec les petits bonheurs du quotidien perdus en chemin à travers ses multiples occupations. Le bonheur n’est pas un dû, c’est une construction permanente.
Accueil de sa spiritualité: Faire confiance qu’il y a quelque chose de plus grand que soi, qui nous protège.

À méditer :

«La victime se demande ce que l’épreuve lui a enlevé.
Le sage cherche à comprendre les leçons qu’il peut en tirer.»
Anonyme

Avec Joie et bienveillance, Joanne